Né le 22 novembre 1890, dans une période où la république s’installe en France après 13 siècles de monarchie et près d’un siècle de valse-hésitation entre plusieurs régimes politiques, Charles de Gaulle grandit dans une famille de la petite bourgeoisie française. Féru d’histoire, grâce à son père qui l’enseigne, élevé dans la religion catholique par sa mère, il s’engage dans la carrière militaire à un moment où la nation française attend de prendre sa revanche contre l’Allemagne qui lui a enlevé l’Alsace et la Moselle en 1871.
Durant la Grande Guerre, jeune officier d’infanterie, il est blessé, fait prisonnier, et tentera plusieurs fois de s’évader. Dans l’entre-deux-guerres, le colonel de Gaulle se révèle être un stratège en anticipant le rôle des blindés dans une guerre offensive.
Le 18 juin 1940, après l’une des plus grandes débâcles de l’histoire de France, le général de Gaulle lance sur les ondes de la BBC un appel à poursuivre la guerre à partir des colonies françaises. Si son appel ne rencontre que peu d’écho, de Gaulle sera néanmoins rejoint par des opposants au régime de Vichy. Cette poignée d’hommes et de femmes va constituer la France Libre puis la France Combattante. (cf. Les régimes politiques en France)
A force d’énergie, de volonté, mais aussi d’intransigeance, il arrive à imposer aux Alliés que la France soit admise parmi les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, lui permettant d’avoir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Après la Libération, de Gaulle assure de fait le gouvernement de la France. En désaccord avec les partis sur l’équilibre des pouvoirs dans la Constitution, il démissionne et se retire dans sa maison de Colombey-les-Deux-Églises pour rédiger ses Mémoires de guerre.
En 1958, le président de la IVe République René Coty lui demande de revenir au pouvoir pour régler la crise dans les départements français d’Algérie. Il va faire approuver par référendum à plus de 80 % la constitution actuelle. Puis, toujours par référendum, la fin de la présence française en Algérie après 130 ans.
Premier président de la Ve République, réélu au suffrage universel en 1965, il engage la France dans un vaste programme de rénovation économique et sociale. Il conduit une politique étrangère d’équilibre en pleine guerre froide entre les États-Unis et l’URSS.
Alors que la Constitution ne l’y obligeait pas, il démissionne en 1969 n’ayant pas eu la majorité lors d’un référendum sur la régionalisation.
Le 9 novembre 1970, le plus populaire des présidents de la Ve république meurt dans sa maison de la Boisserie. Il est enterré dans le cimetière de Colombey-les-Deux-Églises.
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